Le genou

Siège de nombreuses douleurs soit osseuses soit des stabilisateurs qui l’entoure :
  • Syndrome rotulien : le tendon rotulien n’étant pas dans l’axe contractile du quadriceps, la rotule est chassée vers l’extérieur, une hyperpression se forme par translation latérale et entraîne une détérioration du cartilage par concentration de contraintes.
  • Syndrome d’engagement : un patient laxe va, à la flexion du genou, engager sa rotule qui va buter contre la gorge du fémur avant de se recentrer car elle est trop haute et déportée. (27,27 a)
  • Syndrôme de Larsen Johansson : c’est l’épiphysite de la pointe de la rotule. (28,28 a)
  • Les croisés du genou : le croisé antérieur contrôle la rotation interne et la translation antérieure du genou. Le croisé postérieur contrôle la rotation externe et la translation postérieure du genou. Si ces croisés sont déficients ou rompus, le traitement podologique par semelles doit stabiliser et remplacer leur fonction. (29)
  • La gonarthrose : point de contact douloureux entre les entités fémur, rotule et tibia par dégradation du cartilage. En fonction de l’endroit à décharger, le traitement podologique par semelles se sert de trajectoires de forces pour décomprimer une zone douloureuse pendant le mouvement.
  • Ligaments latéraux internes et externes : ils participent à la stabilisation du genou et leur rupture entraîne des mouvements latéraux anormaux en valgus ou varus.
  • Les ménisques : ce sont des formations cartilagineuses chargées d’assurer la congruence entre le fémur et le tibia. Suite à une mauvaise position du genou répétée ou après un choc ils peuvent se fissurer et précéder l’arthrose.
  • Osgood Schlatter : douleur de croissance (ou apophysite) de l’adolescent touchant l’attache du tendon rotulien sur le tibia. Les mouvements répétés associés à une orientation du couple pied/genou en valgus déclenchent la douleur par hyper sollicitation.
  • Tendinite du fascia lata : ou syndrome de l’essuie glace est un frottement répété du fascia lata contre le bord inféro externe du fémur. A l’examen, le podologue devra bien distinguer la position du pied par rapport au genou pour traiter ce syndrome mécanique. Nous avons déterminés six traitements différents pour le fascia lata.
  • Tendinite de la patte d’oie : carrefour stratégique de l’équilibre du genou et du bassin, trois muscles: couturier, droit interne et demi tendineux se terminent sur la même zone interne du haut du tibia. Une déviation positionnelle des pieds entraine à la longue une hyper sollicitation des muscles de la patte d’oie et déclenche la tendinite.
  • Tendinite du poplité : ce muscle est situé dans le creux arrière du genou. C’est le starter de la flexion du genou. Le traitement podologique devra rechercher le timing de la douleur pour déterminer si le point fixe est fémoral ou tibial.
  • Tendinite des ischio-jambiers : demi tendineux, demi membraneux et biceps crural chargés de la rétro version du bassin quand le pied est point fixe. Leur raccourcissement entraine la flexion des genoux et limite le touché du sol avec ses mains. Le traitement par semelles devra aller dans le sens de la levée de tension.
  • Tendinite des jumeaux : constitués des muscles jumeaux interne, externe et soléaire. Polyarticulaires, ils sont chargés de la flexion plantaire des pieds. La douleur, située en derrière et en haut du genou vient d’une hyper sollicitation en extension.
  • Syndrome des loges : ou phlébite du sportif. C’est une augmentation du volume intramusculaire par pression vasculaire sur une aponévrose peu extensible. Agit comme un garrot sur le réseau veineux qui n’arrive pas à évacuer le sang pauvre en oxygène. Le muscle s’asphyxie et la douleur apparait.

Traitement

Les traitements podologiques des pathologies du genou sont aussi nombreuses que diversifiées. Il faudra, après un examen minutieux des axes, du mouvement et en contre résistance palpatoire, trouver le plan de semelles adaptées pour faire céder la douleur du patient, deux patients présentant la même localisation de douleur pouvant se traiter de façon opposée.

De quoi s’agit-il ?

Siège de nombreuses douleurs articulaires, méniscales, ligamentaires ou tendineuses, l'examen du genou devra être précis et recadrer celui ci dans le cycle de marche du patient.

Eric Boumandil - Podologue